Présentation
Une semaine à l'Université de Bocconi. Concours Foodsaving. Témoignage
Une semaine à l'Université de Bocconi. Concours Foodsaving. Témoignage
du 1 septembre 2015 au 5 octobre 2015
Alix Pacheu – Double diplôme en Droit Franco-Italien, participe au Concours Foodsaving et nous raconte son expérience.
Milan ! Après douze heures de train j'ai enfin la chance d'y poser mes valises pour une semaine, une semaine à l'université Bocconi et à l'Exposition Universelle pour le concours FoodSaving !
Le premier contact avec les autres étudiants est insolite : tous parlent un anglais aux accents multiples, personne ne fait les mêmes études, mais une excitation commune agite le hall de réception. Nous avons tous envie d'en apprendre plus sur le sujet, certains ont déjà des idées innovantes, d'autres sont impatients de découvrir la ville avant que ne commencent les cours le lendemain. Je retrouve trois autres étudiants français sélectionnés : nous étions déjà en contact, l'entente est vite très bonne. Une visite de l'Université de Bocconi nous est proposée : le bâtiment est imposant des œuvres d'art contemporain sont présentes à tous les coins, les salles de cours sont spacieuses et ultra-sophistiquées avec des tableaux blancs connectés,… Cela donne assurément envie d'y travailler !
Nous sommes répartis en trois groupes : le premier travaillera sur une campagne marketing pour inciter la population à ne pas gaspiller, le deuxième devra créer une start-up capable de proposer une solution au gaspillage, et le troisième, dans lequel je me trouve, aura la responsabilité d'innover technologiquement pour réduire le gaspillage tout au long de la chaîne de production.
Les trois premiers jours sont rythmés par des cours et des exercices grandeur nature de modélisation d'entreprise pour tenter de comprendre comment fonctionne une « value chain » (filière), afin d'être capable de saisir les enjeux inhérents à chaque acteur. Les notions s'accumulent, le travail de réflexion abonde… mais quel enrichissement ! Jamais je n'aurai appris autant en si peu de temps ! La méthode d'enseignement est différente, les professeurs sont à la fois exigeants et très proches des élèves, ils n'hésitent pas à faire de l'humour et toutes nos questions sont prises en compte, qu'elles quelles soient. Cela est à mes yeux à la fois étonnant et très appréciable.
A la fin de ces trois jours, nous sommes alors subdivisés quatre par quatre. Mon groupe est composé d'une allemande et de deux italiens. Chacun est accompagné et aidé par un tuteur, dans notre cas une étudiante en master de l'Université de Bocconi. Les projets peuvent commencer à se créer, se mettre en place. Les débuts sont particulièrement lents, voire silencieux, car malgré un « brain storming », il est difficile en effet de trouver des idées qui répondent à la problématique posée tout en étant réalisables… Nous décidons de nous focaliser sur la filière du poisson et finissons par trouver l'idée que nous allons développer : un système de partage de données entre tous les acteurs avec pour le consommateur un code barre à scanner, le tout afin que les produits arrivent consommables en fin de chaîne et qu'aucune perte ne soit à déclarer. Nous avons peu de temps pour rendre cela presque concret, et les problèmes s'accumulent notamment en raison du coût que cette innovation génère. Cependant, chaque obstacle est l'occasion de partager nos connaissances et de mettre nos études en pratique, nous qui sommes d'horizons divers, de l'économie au droit en passant par la littérature et les mathématiques. Notre tutrice est très impliquée, sans elle notre idée ne tiendrait pas debout longtemps !
Le dimanche est libre, beaucoup partent au lac de Côme en train. J'en profite de mon côté pour visiter la ville, enchaînant bâtiments historiques et musées, églises et expositions temporaires sur Léonard de Vinci à l'occasion de l'Exposition, mangeant au passage diverses spécialités italiennes. La ville est superbe, loin de la grisaille ambiante que l'on avait pu me décrire.
Bien que ce soit un jour de repos, nous avions décidé que le groupe se réunirait le soir pour avancer sur le projet, ce que nous faisons comte tenu du travail qu'il nous reste.
Lundi, avant dernier jour et jour du vote : trois petits groupes seront désignés dans chacun des trois grands groupes, pour un total de 9 projets qui auront la chance d'être présentés le lendemain au pavillon italien de l'Expo devant le directeur de l'université, des représentants de la FAO, de l'ONU et de diverses missions onusiennes sur le thème de l'alimentation. Notre groupe n'est pas sélectionné… mais qu'importe car nous sommes tous fiers du travail que nous avons réalisé ensemble. C'est la fin du travail à l'université, nous recevons un diplôme de participation et sommes invités à nous rendre dans le hall d'exposition d'art de l'école et à y écouter jouer Lang Lang, pianiste chinois de renommée internationale, de quoi finir en beauté !
Le dernier jour est consacré à l'Exposition Universelle. Le matin, nous écoutons dans le superbe pavillon italien nos camarades exposer leurs idées : stressés, ils s'en sortent pourtant tous très bien et nous restons stupéfaits par certains projets extrêmement avancés, presque réalisables de suite, ce qui ne manque pas d'impressionner également le jury ! Nous profitons de l'après midi pour visiter l'immense Expo et ses pavillons innombrables, un tour s'impose au français avec sa boulangerie qui ne désemplit pas. En milieu d'après-midi, nous rejoignons le pavillon du Kazakhstan pour les résultats : les trois groupes gagnants sont applaudis et aurons la possibilité de continuer à développer leur projet s'ils le souhaitent avec la FAO ; l'ensemble des étudiants est fier d'avoir travaillé sur un sujet aussi important et de porter le t-shirt du concours pour diffuser le message « food is no joke » (on ne plaisante pas avec la nourriture) ! Nous poursuivons en ayant la chance de goûter aux spécialités kazakhs…
L'aventure se termine là, nous repartons tous dans nos pays respectifs, la tête pleine de souvenirs mais surtout l'esprit plus critique, ouvert et conscient du monde qui nous entoure. Sûrement l'expérience la plus enrichissante et la plus intense que j'ai pu vivre, et ce grâce à tous ceux qui ont voté pour moi et que je remercie encore !
Le premier contact avec les autres étudiants est insolite : tous parlent un anglais aux accents multiples, personne ne fait les mêmes études, mais une excitation commune agite le hall de réception. Nous avons tous envie d'en apprendre plus sur le sujet, certains ont déjà des idées innovantes, d'autres sont impatients de découvrir la ville avant que ne commencent les cours le lendemain. Je retrouve trois autres étudiants français sélectionnés : nous étions déjà en contact, l'entente est vite très bonne. Une visite de l'Université de Bocconi nous est proposée : le bâtiment est imposant des œuvres d'art contemporain sont présentes à tous les coins, les salles de cours sont spacieuses et ultra-sophistiquées avec des tableaux blancs connectés,… Cela donne assurément envie d'y travailler !
Nous sommes répartis en trois groupes : le premier travaillera sur une campagne marketing pour inciter la population à ne pas gaspiller, le deuxième devra créer une start-up capable de proposer une solution au gaspillage, et le troisième, dans lequel je me trouve, aura la responsabilité d'innover technologiquement pour réduire le gaspillage tout au long de la chaîne de production.
Les trois premiers jours sont rythmés par des cours et des exercices grandeur nature de modélisation d'entreprise pour tenter de comprendre comment fonctionne une « value chain » (filière), afin d'être capable de saisir les enjeux inhérents à chaque acteur. Les notions s'accumulent, le travail de réflexion abonde… mais quel enrichissement ! Jamais je n'aurai appris autant en si peu de temps ! La méthode d'enseignement est différente, les professeurs sont à la fois exigeants et très proches des élèves, ils n'hésitent pas à faire de l'humour et toutes nos questions sont prises en compte, qu'elles quelles soient. Cela est à mes yeux à la fois étonnant et très appréciable.
A la fin de ces trois jours, nous sommes alors subdivisés quatre par quatre. Mon groupe est composé d'une allemande et de deux italiens. Chacun est accompagné et aidé par un tuteur, dans notre cas une étudiante en master de l'Université de Bocconi. Les projets peuvent commencer à se créer, se mettre en place. Les débuts sont particulièrement lents, voire silencieux, car malgré un « brain storming », il est difficile en effet de trouver des idées qui répondent à la problématique posée tout en étant réalisables… Nous décidons de nous focaliser sur la filière du poisson et finissons par trouver l'idée que nous allons développer : un système de partage de données entre tous les acteurs avec pour le consommateur un code barre à scanner, le tout afin que les produits arrivent consommables en fin de chaîne et qu'aucune perte ne soit à déclarer. Nous avons peu de temps pour rendre cela presque concret, et les problèmes s'accumulent notamment en raison du coût que cette innovation génère. Cependant, chaque obstacle est l'occasion de partager nos connaissances et de mettre nos études en pratique, nous qui sommes d'horizons divers, de l'économie au droit en passant par la littérature et les mathématiques. Notre tutrice est très impliquée, sans elle notre idée ne tiendrait pas debout longtemps !
Le dimanche est libre, beaucoup partent au lac de Côme en train. J'en profite de mon côté pour visiter la ville, enchaînant bâtiments historiques et musées, églises et expositions temporaires sur Léonard de Vinci à l'occasion de l'Exposition, mangeant au passage diverses spécialités italiennes. La ville est superbe, loin de la grisaille ambiante que l'on avait pu me décrire.
Bien que ce soit un jour de repos, nous avions décidé que le groupe se réunirait le soir pour avancer sur le projet, ce que nous faisons comte tenu du travail qu'il nous reste.
Lundi, avant dernier jour et jour du vote : trois petits groupes seront désignés dans chacun des trois grands groupes, pour un total de 9 projets qui auront la chance d'être présentés le lendemain au pavillon italien de l'Expo devant le directeur de l'université, des représentants de la FAO, de l'ONU et de diverses missions onusiennes sur le thème de l'alimentation. Notre groupe n'est pas sélectionné… mais qu'importe car nous sommes tous fiers du travail que nous avons réalisé ensemble. C'est la fin du travail à l'université, nous recevons un diplôme de participation et sommes invités à nous rendre dans le hall d'exposition d'art de l'école et à y écouter jouer Lang Lang, pianiste chinois de renommée internationale, de quoi finir en beauté !
Le dernier jour est consacré à l'Exposition Universelle. Le matin, nous écoutons dans le superbe pavillon italien nos camarades exposer leurs idées : stressés, ils s'en sortent pourtant tous très bien et nous restons stupéfaits par certains projets extrêmement avancés, presque réalisables de suite, ce qui ne manque pas d'impressionner également le jury ! Nous profitons de l'après midi pour visiter l'immense Expo et ses pavillons innombrables, un tour s'impose au français avec sa boulangerie qui ne désemplit pas. En milieu d'après-midi, nous rejoignons le pavillon du Kazakhstan pour les résultats : les trois groupes gagnants sont applaudis et aurons la possibilité de continuer à développer leur projet s'ils le souhaitent avec la FAO ; l'ensemble des étudiants est fier d'avoir travaillé sur un sujet aussi important et de porter le t-shirt du concours pour diffuser le message « food is no joke » (on ne plaisante pas avec la nourriture) ! Nous poursuivons en ayant la chance de goûter aux spécialités kazakhs…
L'aventure se termine là, nous repartons tous dans nos pays respectifs, la tête pleine de souvenirs mais surtout l'esprit plus critique, ouvert et conscient du monde qui nous entoure. Sûrement l'expérience la plus enrichissante et la plus intense que j'ai pu vivre, et ce grâce à tous ceux qui ont voté pour moi et que je remercie encore !