Valorisation
Colloques, conférences de prestige
La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français. Elle a pour mission de contrôler l’exacte application du droit par les tribunaux et les cours d’appel, garantissant ainsi une interprétation uniforme de la loi.
Colloque " Les 10 ans de la présomption de blanchiment : bilans et perspectives "
Cour de Cassation
15 mars 2024
Marc Segonds, Professeur de droit public, UT Capitole, IRDEIC
Résumé
Le blanchiment est une infraction de conséquence qui nécessite la caractérisation d’un lien avec une infraction d’origine dont l’article 324-1-1 du code pénal vient faciliter la preuve en énonçant une présomption d’origine illicite de l’objet du blanchiment.
Créée par la loi n° 2013-1117 du 6 décembre 2013, cette disposition se prête, à l’occasion de son 10 ème anniversaire, à la fois, à un bilan et à une mise en perspective grâce aux regards croisés d’universitaires et de praticiens.
Ce colloque proposé par la Cour de cassation et Tracfin, au travers d’analyses, de retours d’expériences et d’échanges, sera l’occasion pour les acteurs du monde judiciaire, du monde des affaires et du monde académique, à qui s’adresse cette manifestation scientifique, d’engager une réflexion globale sur cette présomption.
La vidéo
Conférence " Quelles garanties accorder aux parties au litige national dans la procédure préjudicielle ?"
Cour de Cassation
18 septembre 2023
Héléne Gaudin, UT Capitole, IRDEIC
Résumé
Indissolublement liée aux particularités de l’ordre juridique de l’Union, la procédure préjudicielle inscrite à l’article 267 TFUE s’inscrit, de longue date, dans le paysage juridictionnel. Les modalités de son exercice sont encadrées par la Cour de justice dans une jurisprudence guidée par l’esprit de la collaboration des juges.
Institutionnalisant le dialogue des juges, la procédure préjudicielle a contribué à dessiner les fonctions européennes du juge national. Comme l’indique la Cour, « le système instauré à l’article 267 TFUE établit, (...), une coopération directe entre la Cour et les juridictions nationales dans le cadre de laquelle ces dernières participent de façon étroite à la bonne application et à l’interprétation uniforme du droit de l’Union ainsi qu’à la protection des droits conférés par cet ordre juridique aux particuliers » (Avis 1/09, pt 84).
La procédure préjudicielle traverse aujourd’hui une période de transition dont les causes sont multiples : augmentation du nombre des renvois, contestation accrue de la Cour de justice, demande d’avis à la Cour européenne des droits de l’Homme peuvent ainsi être citées.
La première de ces causes est prise en compte dans la proposition faite par la Cour de justice au mois de décembre 2022 de transférer au Tribunal de l’Union la compétence pour connaître des questions préjudicielles dans des matières spécifiques et la mise en place au sein de la Cour d’une instance chargée de réceptionner les questions et d’en organiser la répartition entre elle-même et le Tribunal.
Pour autant, cette proposition de réformer le protocole n°3 portant statut de la Cour de justice ne concerne directement ni le choix que doit opérer le juge national de renvoyer ou non à la Cour, ni les droits des juticiables. Une réflexion sur ces points ne nécessite pas une révision des textes européens. Elle repose, plus simplement, sur une relecture de la procédure préjudicielle et du dialogue des juges à la lumière des droits des justiciables.
Dans cette perspective, trois conférences peuvent être proposées.
L’interrogation peut -être autonome de celle concernant le droit au renvoi comme lui être intrinsèquement liée. Elle s’inscrit dans le contexte d’un ordre juridique européen qui accorde une protection duale au droit à la protection juridictionnelle effective. Cette dualité permet d’éclairer la réflexion ici menée sur le renvoi préjudiciel.
Droit subjectif du justiciable à l’article 47 de la Charte des droits fondamentaux, le droit à la protection juridictionnelle effective doit également être envisagé de manière structurelle ou systémique au prisme de l’article 19§1er, dernière phrase et de la jurisprudence subséquente de la Cour de justice.
Les garanties, notamment procédurales, accordées aux parties au litige national lorsqu’une demande préjudicielle est faite par ceux-ci, n’ont pas encore été particulièrement développées, si ce n’est, en partie, par la Cour européenne des droits de l’Homme. Quelles que soient les positions qui pourraient être adoptées sur l’existence ou non d’un droit au renvoi préjudiciel, une réflexion sur ces garanties mérite sans doute d’être menées au regard des exigences des textes européens. Outre la question de la motivation, le thème de la responsabilité du juge national pour violation de l’obligation de renvoi, comme cause autonome de responsabilité, reste ambigü.
La vidéo
Conférence " Le renvoi préjudiciel peut-il et doit-il être considéré comme un droit au profit du justiciable ?"
Cour de Cassation,
9 mars 2023
Héléne Gaudin, UT Capitole, IRDEIC
Résumé
Indissolublement liée aux particularités de l’ordre juridique de l’Union, la procédure préjudicielle inscrite à l’article 267 TFUE s’inscrit, de longue date, dans le paysage juridictionnel. Les modalités de son exercice sont encadrées par la Cour de justice dans une jurisprudence guidée par l’esprit de la collaboration des juges.
Institutionnalisant le dialogue des juges, la procédure préjudicielle a contribué à dessiner les fonctions européennes du juge national. Comme l’indique la Cour, « le système instauré à l’article 267 TFUE établit, (...), une coopération directe entre la Cour et les juridictions nationales dans le cadre de laquelle ces dernières participent de façon étroite à la bonne application et à l’interprétation uniforme du droit de l’Union ainsi qu’à la protection des droits conférés par cet ordre juridique aux particuliers » (Avis 1/09, pt 84).
La procédure préjudicielle traverse aujourd’hui une période de transition dont les causes sont multiples : augmentation du nombre des renvois, contestation accrue de la Cour de justice, demande d’avis à la Cour européenne des droits de l’Homme peuvent ainsi être citées.
La première de ces causes est prise en compte dans la proposition faite par la Cour de justice au mois de décembre 2022 de transférer au Tribunal de l’Union la compétence pour connaître des questions préjudicielles dans des matières spécifiques et la mise en place au sein de la Cour d’une instance chargée de réceptionner les questions et d’en organiser la répartition entre elle-même et le Tribunal.
Pour autant, cette proposition de réformer le protocole n°3 portant statut de la Cour de justice ne concerne directement ni le choix que doit opérer le juge national de renvoyer ou non à la Cour, ni les droits des justiciables. Une réflexion sur ces points ne nécessite pas une révision des textes européens. Elle repose, plus simplement, sur une relecture de la procédure préjudicielle et du dialogue des juges à la lumière des droits des justiciables.
Dans cette perspective, trois conférences peuvent être proposées.
Dans l’interprétation de l’article 267 TFUE, la lumière est traditionnellement portée sur la coopération entre la Cour de justice et les juridictions nationales. C’est cette coopération qui marque l’esprit de la procédure préjudicielle tant dans le renvoi en interprétation que dans le renvoi en appréciation de validité.
Dans le respect de la double fonction européenne du juge national, et du primat accordé à la protection des droits fondamentaux dans l’Union, est-il envisageable de reconnaître, au profit du justiciable, un droit au renvoi préjudiciel, que ce soit en interprétation ou en appréciation de validité ?
Y-a-t-il contradiction entre une définition de la procédure préjudicielle comme au service des juges et la reconnaissance d’un droit du justiciable en la matière ? De quelle nature pourrait-être ce droit s’il venait à être reconnu ? Quelles conditions pourraient encadrer l’exercice de ce droit par le justiciable ? Comment éviter les effets potentiels pervers d’une telle reconnaissance ? .... font partie d’une série de questions découlant de l’hypothèse initiale.
La vidéo
Colloque " Le parquet européen : entre présent et avenir "
Cour de cassation
16 mai 2022
Interventions de :
Antoine BOTTON, Professeur, Université Toulouse Capitole, IRDEIC
Hélène CRISTODOULOU, MCF, Université Toulouse Capitole, IRDEIC
Marc SEGONDS, Professeur, Université Toulouse Capitole, IRDEIC
Colloque " Le rôle des parlements nationaux dans l'Union Européenne "
Sénat
6 décembre 2021
Didier BLANC, Professeur, Université Toulouse Capitole, IRDEIC