Recherche
Thèse soutenue par Monsieur MONZALA Wenceslas "Saisines stratégiques et Cour européenne des droits de l'homme" dirigée par Monsieur Joël ANDRIANTSIMBAZOVINA
Recherche - Thématique
Thèse soutenue par Monsieur MONZALA Wenceslas "Saisines stratégiques et Cour européenne des droits de l'homme" dirigée par Monsieur Joël ANDRIANTSIMBAZOVINA
le 5 janvier 2021
à 14h00
Manufacture des Tabacs
Salle MQ212
L’École Doctorale a le plaisir de vous informer que Monsieur MONZALA Wenceslas a soutenu publiquement ses travaux de thèse intitulés "Saisines stratégiques et Cour européenne des droits de l'homme" dirigée par Monsieur Joël ANDRIANTSIMBAZOVINA.
Résumé :
Cette thèse a tenté de cartographier les hypothèses de saisine stratégique de la Cour européenne des droits de l’homme (Cour EDH). Il s’agissait de vérifier le postulat selon lequel la décision de saisir la Cour EDH et la faculté de celle-ci d’accepter d’être saisie répondent de part et d’autre à des stratégies. En adoptant le modèle argumentatif de l’analyse stratégique, il est soutenu que le recours frénétique à la Cour EDH — mesurable par l’engorgement chronique de son prétoire — s’accompagne de plus en plus d’un « réflexe stratégique ». Cette expression désigne une tendance clairement identifiable dans la pratique et le discours tant des requérants étatiques et individuels que de la Cour elle-même à considérer que l’office du juge européen ne s’épuise pas dans l’établissement d’un constat de violation ou de non-violation de la Convention européenne de sauvegarde des droits et des libertés fondamentales. Cette donnée, amplement démontrée dans cette thèse, explique alors le développement des « saisines stratégiques » par lesquelles la recherche d’un constat de violation ou de non-violation de la Convention n’est qu’un prétexte à la défense d’autres intérêts dont sont porteurs les auteurs de la saisine. Réagissant à ses « saisines stratégiques », la Cour développe une contre-stratégie par laquelle elle réalise également des objectifs conformes à la représentation qu’elle retient de son propre rôle. La mise à nu des stratégies des requérants et de la Cour permet ainsi une systématisation des fonctions de la saisine et, partant, celles de la Cour EDH elle-même.
Cette thèse a tenté de cartographier les hypothèses de saisine stratégique de la Cour européenne des droits de l’homme (Cour EDH). Il s’agissait de vérifier le postulat selon lequel la décision de saisir la Cour EDH et la faculté de celle-ci d’accepter d’être saisie répondent de part et d’autre à des stratégies. En adoptant le modèle argumentatif de l’analyse stratégique, il est soutenu que le recours frénétique à la Cour EDH — mesurable par l’engorgement chronique de son prétoire — s’accompagne de plus en plus d’un « réflexe stratégique ». Cette expression désigne une tendance clairement identifiable dans la pratique et le discours tant des requérants étatiques et individuels que de la Cour elle-même à considérer que l’office du juge européen ne s’épuise pas dans l’établissement d’un constat de violation ou de non-violation de la Convention européenne de sauvegarde des droits et des libertés fondamentales. Cette donnée, amplement démontrée dans cette thèse, explique alors le développement des « saisines stratégiques » par lesquelles la recherche d’un constat de violation ou de non-violation de la Convention n’est qu’un prétexte à la défense d’autres intérêts dont sont porteurs les auteurs de la saisine. Réagissant à ses « saisines stratégiques », la Cour développe une contre-stratégie par laquelle elle réalise également des objectifs conformes à la représentation qu’elle retient de son propre rôle. La mise à nu des stratégies des requérants et de la Cour permet ainsi une systématisation des fonctions de la saisine et, partant, celles de la Cour EDH elle-même.
Mots-clés : Saisine stratégique, Cour européenne des droits de l’homme, Analyse stratégique, Droit de recours interétatique, Droit de recours individuel, Stratégie contentieuse
Composition du jury :
M. Joël ANDRIANTSIMBAZOVINA |
| Université Toulouse 1 Capitole |
| Directeur de thèse |
Mme Aurélia SCHAHMANECHE |
| Université Lumière Lyon 2 |
| Rapporteur |
M. Sébastien TOUZÉ |
| Université Paris 2 Panthéon Assas |
| Rapporteur |
Mme Hélène GAUDIN |
| Université Toulouse 1 Capitole |
| Examinateur |
Mme Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ |
| Université Paris Ouest Nanterre La Défense |
| Examinateur |
M. Paulo PINTO DE ALBURQUERQUE |
| Université Catholique de Lisbonne |
| Examinateur |