L'équipe de recherche du Centre d'étude, de documentation et de recherche européennes de Toulouse a donc choisi de consacrer ses efforts de recherche collective à lever le voile sur un certain nombre d'aspects significatifs de la dimension externe du marché unique, spécialement dans le domaine de la suppression des frontières techniques.

Dans la première partie, sont regroupées trois études concernant les conséquences externes directes de l'ouverture du grand marché. Le thème du marché et notamment des services financiers, ainsi que celui des marchés publics, ont été spécialement choisis pour leur illustration comparative des différentes facettes retenues du "principe de réciprocité".

La deuxième partie rassemble trois autres études, qui concernent davantage le fonctionnement que la mise en place du marché unique, dans le cadre d'une approche plus problématique qu'immédiatement positive.

L'esquisse de bilan permet de déceler une tendance. L'opération marché unique s'est développée, de bout en bout, dans un climat de libéralisme selon lequel la concurrence ne se divise pas si bien que l'effort de la Communauté pour résister au "mondialisme" n'a pas eu beaucoup de succès.

Le symbole en est sûrement la banalisation progressive de l'exigence de réciprocité : ainsi en matière de services financiers, la Communauté a renoncé à vouloir imposer à ses partenaires une réciprocité-traitement équivalent au régime communautaire, pour se contenter de réclamer une réciprocité-égalité de traitement dans le cadre du régime national.