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Cycle de Conférence 1/3 " Le renvoi préjudiciel à la Cour de justice peut-il et doit-il être considéré comme un droit au profit du justiciable ? " Hélène Gaudin, IRDEIC
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Cycle de Conférence 1/3 " Le renvoi préjudiciel à la Cour de justice peut-il et doit-il être considéré comme un droit au profit du justiciable ? " Hélène Gaudin, IRDEIC
le 9 mars 2023
COUR DE CASSATION
JEUDI 9 MARS 2023
17H - 19H
Grand'chambre de la Cour de cassation
Conférence diffusée en direct puis disponible en replay.
JEUDI 9 MARS 2023
17H - 19H
Grand'chambre de la Cour de cassation
Conférence diffusée en direct puis disponible en replay.
Cycle de conférences " Relire le dialogue préjudiciel à la lumière des droits des justiciables", Cour de cassation, sous la direction d'Hélène Gaudin, professeure à l'Université Toulouse Capitole.
Présentation du cycle de conférence.
Indissolublement liée aux particularités de l’ordre juridique de l’Union, la procédure préjudicielle inscrite à l’article 267 TFUE s’inscrit, de longue date, dans le paysage juridictionnel. Les modalités de son exercice sont encadrées par la Cour de justice dans une jurisprudence guidée par l’esprit de la collaboration des juges.
Institutionnalisant le dialogue des juges, la procédure préjudicielle a contribué à dessiner les fonctions européennes du juge national. Comme l’indique la Cour, « le système instauré à l’article 267 TFUE établit, (...), une coopération directe entre la Cour et les juridictions nationales dans le cadre de laquelle ces dernières participent de façon étroite à la bonne application et à l’interprétation uniforme du droit de l’Union ainsi qu’à la protection des droits conférés par cet ordre juridique aux particuliers » (Avis 1/09, pt 84).
La procédure préjudicielle traverse aujourd’hui une période de transition dont les causes sont multiples : augmentation du nombre des renvois, contestation accrue de la Cour de justice, demande d’avis à la Cour européenne des droits de l’Homme, peuvent ainsi être citées.
La première de ces causes est prise en compte dans la proposition faite par la Cour de justice au mois de décembre 2022 de transférer au Tribunal de l’Union la compétence pour connaître des questions préjudicielles dans des matières spécifiques et la mise en place au sein de la Cour d’une instance chargée de réceptionner les questions et d’en organiser la répartition entre elle-même et le Tribunal.
Pour autant, cette proposition de réformer le protocole n°3 portant statut de la Cour de justice ne concerne directement ni le choix que doit opérer le juge national de renvoyer ou non à la Cour, ni les droits des justiciables. Une réflexion sur ces points ne nécessite pas une révision des textes européens. Elle repose, plus simplement, sur une relecture de la procédure préjudicielle et du dialogue des juges à la lumière des droits des justiciables.
Dans cette perspective, trois conférences peuvent être proposées.
Institutionnalisant le dialogue des juges, la procédure préjudicielle a contribué à dessiner les fonctions européennes du juge national. Comme l’indique la Cour, « le système instauré à l’article 267 TFUE établit, (...), une coopération directe entre la Cour et les juridictions nationales dans le cadre de laquelle ces dernières participent de façon étroite à la bonne application et à l’interprétation uniforme du droit de l’Union ainsi qu’à la protection des droits conférés par cet ordre juridique aux particuliers » (Avis 1/09, pt 84).
La procédure préjudicielle traverse aujourd’hui une période de transition dont les causes sont multiples : augmentation du nombre des renvois, contestation accrue de la Cour de justice, demande d’avis à la Cour européenne des droits de l’Homme, peuvent ainsi être citées.
La première de ces causes est prise en compte dans la proposition faite par la Cour de justice au mois de décembre 2022 de transférer au Tribunal de l’Union la compétence pour connaître des questions préjudicielles dans des matières spécifiques et la mise en place au sein de la Cour d’une instance chargée de réceptionner les questions et d’en organiser la répartition entre elle-même et le Tribunal.
Pour autant, cette proposition de réformer le protocole n°3 portant statut de la Cour de justice ne concerne directement ni le choix que doit opérer le juge national de renvoyer ou non à la Cour, ni les droits des justiciables. Une réflexion sur ces points ne nécessite pas une révision des textes européens. Elle repose, plus simplement, sur une relecture de la procédure préjudicielle et du dialogue des juges à la lumière des droits des justiciables.
Dans cette perspective, trois conférences peuvent être proposées.
Programme de la conférence du 9 mars 2023
Relire le dialogue préjudiciel à la lumière des droits des justiciables
Dans l’interprétation de l’article 267 TFUE, la lumière est traditionnellement portée sur la coopération entre la Cour de justice et les juridictions nationales. C’est cette coopération qui marque l’esprit de la procédure préjudicielle tant dans le renvoi en interprétation que dans le renvoi en appréciation de validité.
Dans le respect de la double fonction européenne du juge national, et du primat accordé à la protection des droits fondamentaux dans l’Union, est-il envisageable de reconnaître, au profit du justiciable, un droit au renvoi préjudiciel, que ce soit en interprétation ou en appréciation de validité ?
Y-a-t-il contradiction entre une définition de la procédure préjudicielle comme au service des juges et la reconnaissance d’un droit du justiciable en la matière ? De quelle nature pourrait-être ce droit s’il venait à être reconnu ? Quelles conditions pourraient encadrer l’exercice de ce droit par le justiciable ? Comment éviter les effets potentiels pervers d’une telle reconnaissance ? .... font partie d’une série de questions découlant de l’hypothèse initiale.
Dans le respect de la double fonction européenne du juge national, et du primat accordé à la protection des droits fondamentaux dans l’Union, est-il envisageable de reconnaître, au profit du justiciable, un droit au renvoi préjudiciel, que ce soit en interprétation ou en appréciation de validité ?
Y-a-t-il contradiction entre une définition de la procédure préjudicielle comme au service des juges et la reconnaissance d’un droit du justiciable en la matière ? De quelle nature pourrait-être ce droit s’il venait à être reconnu ? Quelles conditions pourraient encadrer l’exercice de ce droit par le justiciable ? Comment éviter les effets potentiels pervers d’une telle reconnaissance ? .... font partie d’une série de questions découlant de l’hypothèse initiale.
Intervenants :
Modérateur : M. Vassilios Skouris, ancien président de la Cour de justice de l’Union européenne
M. Jean-Claude Bonichot, juge à la Cour de justice
Mme Hélène Gaudin, professeure à l’Université Toulouse Capitole
M. Bruno Genevois, président de section honoraire au Conseil d’État
Maître Éric Barbier de La Serre, avocat au barreau de Paris
La vidéo de l'événement est accessible en différé ICI
Programme de la conférence du 18 septembre 2023
Quelles garanties accorder aux parties au litige national dans la procédure préjudicielle ?
Programme de la conférence du 16 Octobre 2023
Le renvoi préjudiciel, garant des droits fondamentaux de l’Union, dans un environnement national et européen renouvelé.
Partenaires :
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