Bien qu'ayant obtenu un baccalauréat scientifique, je ne me voyais pas poursuivre mes études dans le domaine des sciences. Je voulais trouver un parcours qui puisse mêler histoire, actualité, langues, politique, ce qui me plaisait. C'est donc finalement un peu « par hasard » que je suis tombé sur l'offre de l'université du Capitole, la licence droit et monde hispanique. En réalité, je ne savais que très peu de chose sur le droit. Je n'entre pas dans la catégorie de l'élève destiné par sa passion aux études de droit, ce n'était pas le cas, mais j'étais très motivé pour me lancer dans ce parcours atypique, et qui plus est, à Toulouse, ma ville natale. Le hasard fait bien les choses, puisqu'aujourd'hui, en troisième année de ce qu'on appelle la « LDE » (Licence droit espagnol), je suis plus que satisfait d'avoir choisi ce parcours.

Si je devais vous présenter la licence, je dirais qu'elle se divise en deux grandes branches d'enseignement. La première est classique : on y suit les matières juridiques fondamentales comme tout étudiant en droit (droit public comme droit privé) ; la seconde est plus originale : on y suit des cours de langue et de civilisation hispanique qui mêlent histoire, politique, sujets d'actualité et bien sûr des notions de droit espagnol et latino américain. Le niveau est exigent, il y a une charge de travail importante à fournir tout au long de l'année, étant donné que chaque semestre, ce ne sont pas deux matières à travaux dirigés mais quatre ou cinq qui sont dispensées. Heureusement, au sein d'un groupe à effectifs réduits, j'ai eu la chance d'avoir fait partie d'une promotion dynamique et motivée où l'ambiance collective et de travail a été saine. Le corps professoral est également à l'écoute, et c'est toujours agréable que des professeurs d'université puissent nous connaître personnellement. Au départ, je n'étais pas bilingue, et je ne pense pas que ce soit un critère d'entrée, puisque l'objectif principal de cette licence est de le devenir. Le parcours proposé est donc complet, exigent et enrichissant.

Je suis également en parallèle le diplôme de l'ESL - EED (École européenne de droit). Faisant partie de la « promotion zéro », la première, je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre à l'issue de l'obtention de ce diplôme. Pourtant, la qualité des cours et l'appui de nombreux domaines professionnels peuvent attester de l'attente qui se manifeste autour de cette école d'un nouveau genre. Ce projet européen va également, et naturellement de pair avec les licences bilingues, ces dernières incluant en troisième année l'opportunité de séjourner un an à l'étranger (l'Espagne pour ma part). C'est pourquoi j'ai décidé de suivre ces enseignements supplémentaires, en dépit du travail important à fournir.

Quant à mon projet professionnel, il est encore flou. D'un côté, j'ai depuis le début de mes études été plus attiré pour le droit public mais travailler au niveau européen est également, évidemment, une piste sérieuse pour moi. Pourtant, le défi est ambitieux. L'Europe se construit de jour en jour et le chemin accompli est déjà grand, mais l'Europe d'aujourd'hui montre des signes de faiblesse. Elle peine à trouver des réponses face aux problèmes actuels, si bien que les nouvelles générations ont plus que jamais leur rôle à jouer. C'est cette conscience juridique et plus encore politique à laquelle l'école européenne de droit tente d'éveiller ses élèves.

Quoi qu'il en soit, je ne peux que recommander cette licence aux futurs bacheliers quelque soit leur parcours, les incitant par la même à se mobiliser autour de l'École Européenne de Droit.